Par Jean-Claude Genel
Confrontés au monde de l’illusion et des apparences, l’être humain est inévitablement amené à s’interroger sur le sens de sa vie. Là commence sa quête et donc, son éveil. Mu par sa volonté de trouver une vérité dans laquelle il se sentira en paix avec ce qu’il pressent de lui-même, il s’autorise et ose de nouvelles expériences. Il pose un autre regard sur son existence. il s’aventure hors de ses limites pour explorer un espace intérieur, celui de sa propre intelligence. Cette dernière est en train de naître, comme une inspiration, un souffle qui l’éveille à ses propres qualités, talents et valeurs.
Son terrain de jeu est immense car c’est le monde et les règles du jeu sont les lois de la vie. La vie l’oblige à penser autrement ou, plus précisément, à se réapproprier ses propres pensés pour gagner en autonomie, en légèreté, en conscience. Les transformations qui découlent d’une telle démarche l’amènent à vivre autrement pour « être » lui-même ! La vie, dont je dis qu’elle est le plus grand des gourous, engage l’être à rencontrer ses possibilités, à croire en lui, un « lui » spirituel, riche de tous les possibles, hors d’atteinte des dogmes religieux et des traditions pétrifiées. Alors, c’est comme s’il invitait en lui un état d’esprit en réponse à ce qu’il a su devenir : vivre en accord avec soi et la vérité trouvée au-delà des apparences, des interdits et de l’ignorance. Il commence aussi à philosopher, c’est-à-dire à rechercher en toute chose ce qui est juste et bien pour lui. Progressivement, il conçoit l’existence d’un monde spirituel et ressent le besoin de tisser avec lui des liens avec intelligence et finesse. C’est alors que les valeurs s’imposent à lui comme des forces capables de le maintenir relié dans sa verticalité, en équilibre sur ce chemin ses contraires. Mais les valeurs l’emmènent plus loin en lui permettant, par la maîtrise de l’ego et du mental, de côtoyer l’invisible au-delà du visible, pour mieux l’intégrer.
Sa sensibilité lui fait développer naturellement son intuition et sa part de médiumnité le rend familier de l’Au-delà. Cette « porte » du monde divin est alors ouverte, elle laisse passer les informations subtiles. Son incarnation s’enrichit de l’intelligence du monde invisible et la conscience de son existence lui fait comprendre que tout se joue ici-bas pour se révéler une fois désincarné. L’aventure de la conscience n’ayant pas de limite, l’être éveillé devient le lien entre ce qui est « en haut » et ce qui est « en bas ». Son intelligence de cœur et d’âme devient le garant de l’ordre cosmique – cosmos signifie ordre en grec. S’éveiller est donc l’art d’accueillir l’intelligence de l’âme capable de libérer la conscience et de révéler la connaissance dont tout être a besoin pour se réaliser.
De plus en plus d’êtres témoignent de leur quête et de leur éveil à l’amour, clé de l’univers. C’est ce qui s’est produit avec l’âme de Dalida que j’ai eu le privilège de capter parce qu’elle désirait offrir la conscience des mondes supérieurs qu’elle découvre, intègre et rayonne désormais. Débarrassée de son identité terrestre, son éveil lui fait traduire l’ineffable amour qu’elle ressent et qu’elle vit. Cette « autobiographie » de son âme montre l’extrême richesse de l’incarnation dont le potentiel se trouve dans le monde divin. Par l’éveil de chacun de nous, la Vie ne s’éveillerait-elle pas à elle-même ?